Samedi 8 juillet : https://public.joomeo.com/albums/64b4405dda771
Dimanche 9 juillet : https://public.joomeo.com/albums/64ad3bc9a2fcc
Lundi 10 juillet : https://public.joomeo.com/albums/64ad362629431
Mercredi 12 juillet : https://public.joomeo.com/albums/64af05f08ea07
Jeudi 13 juillet : https://public.joomeo.com/albums/64b0527a2b11a
Vendredi 14juillet (remise des prix) : https://public.joomeo.com/albums/64b43be08b4db
Une autre galerie
https://photos.app.goo.gl/t2DsWh24Sfn4hGzNA
Et une autre concernant les endroits culturellement intéressants autour d'Ager
https://photos.app.goo.gl/2bkGezbi5p3TTY8K6
Achille et Jean-Mi.
De quoi vous éclairer sur leur parcours et sur ce qui a amené nos deux compères à organiser - de main de maître - l'Open de France delta de 2023.
Programme de la fin de la compétition, au décollage d'Ager. |
Achille (Bertrand Tallon).
Comment as-tu découvert le delta ? Comment as-tu commencé l’activité ?
J’ai découvert le delta pendant mon service civil, en 1982, dans le pays de Sault (Aude). Ensuite, je suis allé à la Séranne (Envol de Montoulieu) puis à Millau (toujours avec l’Envol). Puis je suis arrivé comme pisteur à Val Louron. J’ai été le premier élève d’Archiplumes (Patrick Becheau, Fabienne Lemaire et Jean-Mi).
Quelle a été ta progression, ton évolution dans le monde du deltaplane?
Après mon passage à Archiplumes (avec Jean-Mi), il y a eu comme un « schisme » et je suis devenu président d’Archiplumes. À l’époque, on faisait des biplaces et on a arrêté assez rapidement la pente-école.
As-tu fait de la compétition ?
J’ai fait de la compétition pour passer le brevet d’État au début des années 90. C’est à cette époque qu’a été créé le premier bana-bana de France, suite à une idée de Claude Le Goff de retour du Canada.
Comment en es-tu arrivé à participer à l’organisation de cet Open de France ?
On a organisé le coupe des clubs delta en 2002 (grande réussite avec 60 ailes et 150 personnes à table), j’ai laissé passer une année puis un nouveau président est arrivé à Archiplumes. Il a arrêté le vol libre et abandonné la présidence l’an dernier. C’est Laurent Thévenot qui m’a demandé, il y a une quinzaine d’années, de faire un championnat dans les Pyrénées.
J’ai repris la présidence du club en 2021 avec l’idée d’organiser un championnat de France. L’an dernier, je suis allé à Aspres pour voir comment cela se passait et on s’est mis aux préparatifs avec l’aide de Nicolas Orand et Manu Félix-Faure.
Au plan matériel, on a commencé en janvier à quatre (avec Jean-Mi, Xavier Nestieret et Alain Soubie). On a fabriqué une remorque de 7 m de long que l’on a adaptée pour le transport d’au moins 35 deltas). En 45 min on faisait une rotation. Tout ça a été payé par la station de Peyragudes. La station nous avait prévu des badges (gratuits pour les compétiteurs ou 7 euros).
Expression libre : Val Louron est à l’évidence le meilleur site de vol libre dans les Pyrénées. On ne peut que regretter que les conditions météo ne nous aient pas permis de voler ici.
Achille au violon
https://youtu.be/ZiPRhggXY_A
Jean-Mi à l'assistance à Ager |
Jean-Mi (Jean Michel Estrade)
Comment as-tu découvert le delta ? Comment t’y es-tu mis ?
J’ai vu voler le premier delta à Loudenvielle en 1973, alors que Lac n’existait pas (lac mis en eau en 1974). Il s’agissait de Jean-Claude Rodier (voir dans le blog à la page accueil des pilotes). Je n’avais pas l’âge d’apprendre à l’époque. En 1981, Dominique Jorand (« l’ours des Pyrénées ») est venu installer l’école pyrénéenne de Vol Libre (EPVL). J’ai observé sa méthode (révolutionnaire et novatrice !) à l’époque pendant une année et, en octobre 1982, j’ai fait 4 jours de pente-école avant de faire un premier vol de 300 m.
Quelle a été ta progression, ton évolution dans le monde du deltaplane ?
J’ai été breveté au printemps 1983 et très rapidement Dominique m’a proposé de m’associer à l’école en m’occupant des décollages grands vols. L’année suivant j’ai eu le monitorat.
Après on a créé le club Archiplumes qui est devenu très rapidement une école de club. À l’époque, les deux écoles cohabitaient. En même temps, je pratiquais le biplace. J’ai enseigné dans le cadre école jusqu’en 1991, puis j’ai continué à faire des biplaces jusqu’en 2022.
As-tu fait de la compétition ?
J’ai fait de la compétition pour passer le Brevet d'État. Je suis persuadé que c’est la meilleure façon de progresser, car on y rencontre des gens très compétents qui donnent des conseils.
Comment en es-tu arrivé à participer à l’organisation de cet Open de France ?
En 1991, Fabienne Lemaire ancienne présidente du club, a organisé avec Alain Barthère les premiers championnats du monde de parapente à Moustier-Sainte-Marie. Elle a proposé à Patrick Becheau et à moi-même d’être bénévoles dans cette manifestation. On a bien évidemment accepté.
Ça m’a permis de découvrir la compétition de haut niveau, avec son côté exceptionnel de performance. Par la suite, on a organisé la coupe de France des clubs delta à Val Louron avec Achille et tout naturellement, j’ai répondu favorablement à une proposition d’Achille pour l’Open de France delta de 2023.
Expression libre :
Malgré les conditions difficiles sur le versant nord des Pyrénées, on a fait le maximum pour satisfaire les pilotes, qui nous l’ont bien rendu notamment avec des performances exceptionnelles à Ager.
Vu l’ambiance que l’on a connue, je suis prêt à participer à un championnat de France à venir.
À l’année prochaine pour les prochains championnats.
Antoine BOISSELIER (Tonio), directeur d'épreuves
Le coin des poètes, VOLER ... DANS LES PLUMES.
Musique de Maxime Le Forestier (Parachutiste, album "mon frère", 1972)
texte Bertrand Tallon dit Achille.
Achille précise que ces textes ont été écrits à l'époque de l'émergence du parapente, et que les choses ont évolué depuis...
Parapentiste
Pour la deux-centième fois peut-être
Trois quarts d'heure de crapahutage
T'amènent jusqu'au décollage
De sept-cents mètres
On peut dire que tu connais la piste
Parapentiste...
La tête gonflée comme un caisson
Les traits tendus comme tes suspentes
T'attends, tremblant dans ton cal'çon
La brise de pente
C'est l'vent de cul, qui te rend triste
Parapentiste...
Au bout d'une heure quand tu t'élances
Parti pour faire le tour du monde
Mais c'est dur de faire la distance
En trente secondes
T'es pas bon pour jouer les touristes
Parapentiste...
Après cinq ou six atterros
Quand tu en auras ras-le-bol
Tes sauts de puce à l'apéro
Seront des vols
T'as un discours de spécialiste
Parapentiste...
Pour rentabiliser l'turbin
On te les prend par paquets d'trente
Mille balles par tête ça fait du bien
Par où ça rentre
Le vol professionnel existe
Parapentiste
Faudrait que tu cesses de penser
Qu'il n'y a pas d'plus grand honneur
Pour nous que de te ramasser
Dans nos choux-fleurs
Ou d'voir plier dans nos maïs
Parapentisse...
Pourquoi faut-il donc que tu sois
Fringué comme un polichinelle
Pour pendouiller tous les six mois
Sous ton bord d'aile
Rose fluo jusque dans l'calcif
Parapentiffe...
Reconnaissons à ces grimpeurs
Que ces putains de parapentes
Économisent deux ou trois heures
À la descente
Fainéants parmi les alpinistes
Parapentistes...
Toi qui est né en dix-neuf-cent-deux
Qui tient plus que par la peinture
Souviens-toi que tu n'as que deux
Cols du fémur
La pétanque c'est plus réaliste
Parapentiste...
Comme c'est parti d'ici dix ans
On réunira plus grand monde
En regroupant les survivants
De l'hécatombe
La camarde te pointe sur sa liste
Parapentiste...
Qu'est-ce qui fait donc courir Walbec
Comme ça, de nuage en nuage
C'est l'arrivée d'un super mec
En reportage
Planté sur le versant d'en face
Parapentasse...
Ton gamin qui n'a pas treize ans
Rêve de grimper ses p'tites cousines
Plutôt qu'la hourquette d'Anciran
Ou de Savine
Mais tu seras un homme mon fils
Parapentisse...
Heureusement qu'la plupart du temps
Ta passion n'est qu'un feu de paille
Et qu'au bout d'un mois tu revends
Ton attirail
Tes caprices sont vite à bout d'souffle
Parapentouffle...
Enfin quand tu en auras marre
De brouter les feuilles de platanes
Viens un peu larguer les amarres
En deltaplane
Archiplumes n'est pas si raciste
Parapentiste...
Afin d'épuiser le filon
Et renouv'ler la clientèle
Recrute les futurs Zébulons
En maternelle
Ça f'ra tourner le p'tit commerce
Parapampers...
Après "Tout dans le fluo, rien dans le cerveau", cette chanson va faire le tour de France. Nous l'avions au placard depuis un an. Son aspect ségrégationniste aurait pu encore fragiliser des rapports qui, à l'époque, n'avaient pas besoin de cela. Notre cohésion retrouvée, place à l'humour.
Le Vol libre attend avec impatience les premiers couplets de "deltaplaniste" !
René Coulon
Parolier cherche musicien.
Coum'bala
Salut Marcel faut qu'j'te raconte
Mes vacances de ces derniers mois
J'suis branché par le sport qui monte
Bronzer idiot fini pour moi
Une paires de godasses militaires
Et une combinaison fluo
Tu as le strict nécessaire
Pour aller r'joindre les oiseaux
En parapente, en parapente...
On m'a fic'lé dans un harnais
On m'a dit :"cool, y'a pas d'lézard"
Tu cours tout droit sas t'retourner
Faut laisser une chance au hasard
Une fois en l'air tu tires la chasse
Du côté où tu veux aller
Tout'façon ça passe ou ça casse
Dans c'métier-là faut être gonflé
En parapente...
J'ai ach'té un matos d'enfer
Pour un peu plus de vingt mille balles
C'est c'qu'on f'ait d'mieux la s'maine dernière
Ça change tous les jours c'est normal
À ce niveau de performance
J'ai r'levéqu'un p'tit défaut
Y s'replie dans les turbulences
Il est pas fait pour les blaireaux
Ce parapente...
À mon six-cent-cinquantième vol
Tu penses si j'connaissais l'chemin
Alors j'ai fait un peu l'guignol
Histoire d'épater les copains
Si je t'écris de l'hôpital
Où j'finis ma convalescence
C'est que l'atterro fut brutal
Paraît qu'pour poser y'a un sens
En parapente...
Maint'nant que ça s'est terminé
J'ai trouvé un truc beaucoup mieux
Du sympa, du super câblé
Qu'a pas fini d'faire des envieux
Tu vas voir si c'est fantastique
Car c'est d'un pont que tu t'envoles
Avec seul'ment un élastique
Accroché par les roupignoles
J'sens qu'çat'tente !
Bertrand Tallon, Loudenvielle, juillet 1989
English
Saturday 8 July: https://public.joomeo.com/albums/64b4405dda771
Sunday 9 July: https://public.joomeo.com/albums/64ad3bc9a2fcc
Monday 10 July: https://public.joomeo.com/albums/64ad362629431
Wednesday 12 July: https://public.joomeo.com/albums/64af05f08ea07
Thursday 13 July: https://public.joomeo.com/albums/64b0527a2b11a
Friday 14 july (prize ceremony) : https://public.joomeo.com/albums/64b43be08b4db
Achille and Jean-Mi.
The two main organisers of the competition, Achille and Jean-Mi, kindly agreed to answer a short questionnaire.
This will give you an insight into how our two friends came to organise the 2023 Open de France delta in such a masterly fashion.
Achille (Bertand Tallon).
How did you discover hang gliding? How did you start?
I discovered hang-gliding during my civil service, in 1982, in Sault country (Aude). Then I went to La Séranne (Envol de Montoulieu) then to Millau (still with Envol). Then I came to Val Louron as a ski patroller. I was the first student of Archiplumes (Patrick Béchaud, Fabienne Lemaire and Jean-Mi).
How have you progressed in the world of hang-gliding?
After my time at Archiplumes (with Jean-Mi), there was something of a 'chiisme' and I became president of Archiplumes. At the time, we were doing two-seaters and we stopped the school slope fairly quickly.
Did you compete?
I competed to pass my state certificate in the early 90s. It was at that time that the first bana-bana in France was created, following an idea by Claude Le Goff on his return from Canada.
How did you come to help organise this French Open?
We organised the Coupe des Clubs Delta in 2002 (a great success with 60 wings and 150 people at the table), I let a year go by and then a new president arrived at Archiplumes. He gave up hang-gliding and stepped down as president last year. About fifteen years ago, Laurent Thévenot asked me to organise a championship in the Pyrenees.
I took over as president of the club in 2021 with the idea of organising a French championship. Last year, I went to Aspres to see how things were going and we got down to preparations with the help of Nicolas Orand and Manu Félix-Faure.
In terms of equipment, the four of us (Jean-Mi, Xavier Nestieret and Alain Soubie) started out in January. We built a 7m-long trailer that we adapted to carry at least 35 deltas.) In 45 minutes we could do a rotation. All this was paid for by the Peyragudes resort. The resort provided us with badges (free for competitors or 7 euros).
Free expression: Val Louron is clearly the best free flying site in the Pyrenees. We can only regret that the weather conditions didn't allow us to fly here.
Jean-Mi (Jean Michel Estrade)
How did you discover hang gliding? How did you get into it?
I saw the first hang glider fly at Loudenvielle in 1973, when the lake didn't exist (it was filled with water in 1974). It was Jean-Claude Rodier (see the blog on the pilots home page). I wasn't old enough to learn at the time. In 1981, Dominique Joran (the 'bear of the Pyrenees') came to set up the Ecole Pyrénéenne de Vol Libre (EPVL). I observed his method (revolutionary and innovative!) for a year and, in October 1982, I did 4 days of slope training before making my first 300m flight.
How have you progressed in the world of hang-gliding?
I got my licence in the spring of 1983 and Dominique very quickly suggested that I join the school and take charge of the big take-offs. The following year I was awarded the monitorat.
After that we created the Archiplumes club, which very quickly became a club school. At the time, the two schools coexisted. At the same time, I was practising tandem paragliding. I taught in the school until 1991, then I continued to do tandem flights until 2022.
Did you compete?
I competed to get my state certificate. I'm convinced that it's the best way to progress, because you meet very competent people who give you advice.
How did you get involved in organising the French Open?
In 1991, Fabienne Lemaire, former president of the club, and Alain Barthère organised the first world paragliding championships at Moustier-Sainte-Marie. She asked Patrick Béchaud and myself to volunteer for the event. We obviously accepted.
It gave me the opportunity to discover high-level competition, with its exceptional performance aspect. After that, we organised the French Cup for delta clubs in Val Louron with Achille and, quite naturally, I responded favourably to Achille's proposal for the 2023 Open de France delta.
Free expression:
Despite the difficult conditions on the north side of the Pyrenees, we did our utmost to satisfy the pilots, who returned the favour with some exceptional performances at Ager.
Given the atmosphere we experienced, I'm ready to take part in a future French championship.
See you next year for the next championships.
De gauche à droite : Achille, Jean-Mi et Tonio |
Antoine Boisselier, Event director
How did you discover the delta? How did you get into it?
I discovered the delta by looking out of my bedroom window when I was a kid! I just fell into it!
How have you progressed in the world of hang-gliding?
After that, I developed a passion for the mountains and I was soon given the opportunity to learn to fly! I progressed quickly because I was highly motivated and well supported!
Did you take part in any competitions?
I wasn't particularly keen on competition, but I got into it and my main motivation was to travel and discover new things! It paid off and the results followed!
I've been lucky enough to fly all over the world - it's been a really great adventure with the French team in particular!
Editor's note: Tonio is too modest: in 2015, he was runner-up at the World Championship in Mexico, the best performance by a French pilot in the history of our discipline.
Now I make my living from free-flight films, whether it's documentaries, adverts or reports on events, I manage to take on one project after another with the same passion! It's never really the same thing, in fact! At the same time, I'm working on a project to grow aromatic and medicinal plants, which I plan to process and sell on the local market!
How did you come to help organise the French Open?
I love the challenge of being a competition director! Doing the best you can with the site and the weather so that the riders are happy and can get on with it while flying safely! You also have to take into account the logistics of recovery... and vary the heats! All this with a fairly mixed level of riders! It's not always easy and it involves a lot of responsibility, but I enjoy it and I've had good feedback from the drivers overall!
I have to admit that at Àger it was a total improvisation because I didn't know the site! But they gave me good advice, especially Joël Mijon who lives there and has a lot of experience! And so did the pilots' committee!
Free expression:
Manu Félix-Faure and I make a great team! He's in charge of many aspects of the organisation and we had an excellent team of volunteer organisers this year! It's a shame we didn't get to discover Val Louron! Hopefully next time, with a northerly flow! In any case, it was just incredible to move the whole event like that! A hell of an improvisation!